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Boucle Pyrénéenne

  • Mirha
  • 4 mai 2015
  • 12 min de lecture

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Ça y est, je me retrouve de nouveau devant un ordinateur, à chercher les mots les plus justes, à fouiller dans mes souvenirs, à la fois encore si présents et étrangement déjà loin.

Voilà à peine quelques jours que nous sommes de retour dans l'Aude. La semaine dernière nous étions encore en Catalogne et terminions notre traversée des Pyrénées, passions la frontière par le Pic des Salines avec un grand soleil et une vue magnifique sur la Mer.

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Retour en France après 5 mois passés en Espagne...mais commençons d'abord par le début.

Nous sommes donc partis au mois de Mai dernier, en suivant plus au moins le GR 78, sentier de Saint-Jacques qui, si on le suit, mène au Pays Basque. Le temps était gris, le moral aussi! Heureusement nous avons pu rejoindre à plusieurs reprises nos copains Nina et Thomas qui eux aussi marchaient vers l'Espagne avec guitare, ânes et enfants. D'une certaine façon, nous nous sommes mutuellement soutenu et ensemble nous avons trouvé le courage de continuer,chacun de notre coté. Nous nous retrouverons plus tard en Aragon.

De vilaines gonfles sont apparues sur le dos de Jeki dues au vetped qui avait reculé et une asymétrie de l'arçon (ce que nous remarquerons plus tard) qui nous oblige à le décharger temporairement de sa fonction, Irwin marchera à pied jusqu'en Espagne. Il souffre de verrues plantaires et l'ambiance n'est pas ...comment dire, folichonne. Nous revoyons nos objectifs à la baisse, l'Espagne d'abord, le Portugal...on verra plus tard. Puis gastro pour tout les deux, c'est fou comme tout devient pénible lorsque l'on est malade. Entre deux orages, des copains, la famille viennent nous remonter le moral.

Le plaisir est revenu ensuite, suivit de prés par le beau temps.

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Un jour dans les Baronnies, nous, enfin j'ai presque noyé les chevaux (et moi par la même occasion) dans une résurgence d'eau boueuse. Razel et Jeki disparaissaient presque dans la boue, complètement paniqués Jeki s'est coincé de l'autre coté, aussi bien que nous avons du le forcer à retraverser ces marécages et laver tout le monde dans le ruisseau. Plus de peur que de mal, seulement quelques affaires mouillé, un livre foutu, surtout une grande leçon de prudence. Je repense aussi à la tête étonnée de ces deux touristes qui nous ont vu, dégoulinant de boue, traînant les caisses de bats! Ils ont continué leurs chemin" A chacun ces galères" je pense que ça voulait dire et ils avaient presque raison. Quand on entreprend ce genre de truc bizarre comme nous, il ne faut pas s'attendre à être compris par tout le monde et aussi essayer d'assumer toutes ces situations difficiles sans râler!

Peut etre que c'est là, que cette fois, le voyage à vraiment commencé!

Puis nous avons rencontré Hugo avec sa roulotte, Geoffoy dans sa yourte, Véro et Michel dans leur ferme aux milles chats, il y aura aussi Yohan l'éthologue, Marion et Tangy, Nicolas et Virginie, Gauthier et Angelique qui gardent les mouton sur le Cagire, Christine... toujours autant de rencontres enrichissante .

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Défriché plus de 5 km de bois pour atteindre le Col d'Aubisque, bien sur il y avait la route mais c'est tellement plus rigolo! A cette occasion nous avons récolté plusieurs kg de Trompette de la mort que nous avons fait sécher à chaque pause de midi durant 1 semaine. Les Pyrénées sont belles, je ne savais pas qu'elles l'étaient autant! Les pics du midi de Bigorre ou d'Ossau en toile de fond, les grandes transhumances, les vautours, les isards, les refuges, les chevaux en estives, les sources pures...Puis soudain, envie d'y aller, là bas de l'autre coté, en Espagne, les Parc nationaux nous sont interdit avec la chienne alors c'est en remontant la Voie d'Ossau que nous y sommes arrivé.

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Au col du Pourtalet, en même temps que movitel sur le portable, un énorme orage nous a salué. Abrité dans une boutique frontalière, tout en mangeant des rousquilles nous avons attendu que ça passe.

Suivant la route, nous découvrons tout les deux, pour la première fois les paysages incroyables de l'Aragon, et là c'est instantanément le grand coup de coeur, c'est tellement beau, lumineux, après la pluie, il y a comme une odeur de fleur de monoi dans l'air. Les sommets, la nature sont complètement différent, c'est sauvage et aride mais cette année, suite au mauvais temps, les chevaux aurons toujours droit à beaucoup de verdure, jamais nous n'avons eu besoin d'acheter du foin. C'est donc une équipe toute excitée qui descend dans la vallée du rio Galiego, il y a plus de lacs que d'espagnols! Il faut savoir que cette zone de l'Aragon est très sauvage depuis les années 60, suite aux grands projets de barrages, de reforestation, en parallèle de la tardive révolution industrielle, les campagnes se sont vidées, les propriétaires expropriés de grés ou de force et plus de 200 villages ont complètement été abandonnés. En altitude, l'occupation du sol se résume aux estives de petites vaches rustiques, ce qui nous laisse une grande liberté pour nos bivouacs et nous permettra souvent de garder les chevaux libres durant la nuit.

Trés vite découvrons ces fameux villages, indiqués sur la carte comme "pueblo dehabitado", nous les trouvons au bout de sentier escarpés et parfois impraticable à cheval, les murettes menaces de tomber, il faut faire de grands détours. Souvent ce sont aussi des vingtaines de km de pistes qui rallient ces hameaux. Mais une fois arrivé, il y a presque toujours une source, de l'herbe, des fruitiers, les lieux sont paisibles. Les maisons ne sont quasiment plus habitables, certains villages ont servit de zone d'entrainement militaire, il ne reste que des ruines, les petites églises, certaines transformées en abris pour les vaches, d'autres ont vaguement été restaurées.

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Nous passons là des moments paradisiaques; 10 jours sans voir personne et les ravitos sont rares, passage par Biesca, Jaca puis Sabignanigo ou nous faisons le plein de pâtes, de riz, de sardines, de Serano et de Turron. Je me souviens, quelques fois, avoir eu vraiment la dalle, les caisses vides, à manger des amandes le temps de dégoter une Tienda.

Un excès de joie de Razel entraînera, la pas du tout regrettée perte de notre portable, à partir de ce moment nous nous sommes completement consacré au voyage, carpe diem! la radio aillant également décédée trés récemment! Plus d'infos, un contact trés limité avec la famille et les amis, d'une certaine façon ça nous fait le plus grand bien. Ce qui était normal avant, passe aujourd'hui pour "la déconnexion ultime "aux yeux de la plupart des gens! A tenter absolument! Puis y a tellement plus de chose à raconter au retour.

Nous rencontrons Saci et Mario, autour d'un barbeuc, légèrement touchée par la bière San miguel, je les écoute: ils nous parlent de leur parcours dans ce village, de leurs vie en tipi, de leur vie hippie, de leurs projets passés, de voyages en roulotte: descendre au Portugal puis faire du bateau stop pour l'Amazonie, mais des enfants sont nés et la vie a suivit un autre court. Je crois que Mario se revoit en nous, ses yeux sont tout brillants lorsqu'il se remémore tout ces souvenirs de jeunesse et essaie de nous les raconter en mi anglais-espagnol-francais. Saci nous montre des photos: les étapes de la rénovation de sa belle maison, les Picos de Europa, la fabrication du chorizo..... Il nous parle également des occupants illégaux des montagnes de la Solana et nous conseille d'aller les rencontrer, ce que nous ferons !

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De petits groupes de gens se sont installés dans les villages. Certain sont quazi-sauvages, en rupture complète avec la société, d'autre écolos, décroissants, puristes et indignés, d'autres viennent en été, d'autres sont un peu haut perchés.... Les communautés se sont formées en fonctions des affinité, personne n'est propriétaire ce qui fait la force et mais aussi la vulnérabilité des lieux. Les différents villages restent en contact, s'entre-aide pour les gros traveaux. Il faut parfois conter une journée entière pour aller voir les "voisins".

Dans le village ou nous sommes resté un moment, il n'y avait pas d’électricité ni de voiture, pas de propriété, la liberté et la bonne humeur en ces lieux nous donne envie de s'y attarder, puis faut bien commencer à parler Castillan! Tchavi, Alva, Roberto, Gorgio, Lorine et Nuria vivent là dans la simplicité, entre deux saisons en France, ils rénovent peu à peu les magnifiques bâtisses aragonaises, ou en fonction des moyens,les gardent viables en installant des bâches sur les toits. Ils recherchent l'autonomie, l'harmonie, une vie simple. Bien entendu il y a aussi des conflits: certains veulent laisser vieillir les poules, d'autre les bouffer ect...Les enfants sont rare car lorsque l'on vit enclavé dans les montagnes, il est difficile de les scolariser, les conditions de vies sont rudes en hivers.

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Nous démonterons le bât blesseur afin de l'arranger,il nous faudra attendre la semaine suivante, que la hollandaise amène sa génératrice et une visseuse pour le remonter. Nous en profitons pour faire un nettoyage intégral des affaires, les selles que nous avons fabriquées font leurs preuves malgré que le feutre pour isolation (des matelassures) se soit bien tassé,

Nous aidons aux travaux: chercher du bois pour le feu et les constructions, récolter les patates au jardin, nous nous baignons dans le bassin naturel alimenté par une source, repas à 16h tous ensemble a l'ombre de la maison commune. Il fait des journées trés chaudes et les couchés de soleils sont impressionnants de beauté.

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Le dernier soir nous prenons un bain dans la baignoire chauffée par un feu, le ciel est couvert d’étoiles, les grillons chantent et il y a aussi notre copine la hulotte.

Nous aurions pu rester là des années si le temps ne passait pas si vite, déjà Octobre, Irwin à 30 ans.

Visite de mon père.

A Fiscal, chez Tom et Julia, un couple d'anglais arrivé deux ans plus tot en roulotte, nous pourrons faire referrer les chevaux. En changeant les clous avec des clous en tungstene nous avons gagner quelques centaines de km, le sol calcaire aidant mais il est grand temps. Le maréchal qui nous a été conseillé, Juan, fait ça bien, tout en douceur, à froid, termine en liberté mais cette fois nous lui demandons des fers, afin de referrer la prochaine fois nous meme, ce que nous fairons avant la fin du voyage. Enfin l’émancipation!

Nous retrouvons aussi Thomas et Nina qui ont dégotés un hivernage pour leur petite famille ainsi qu'une jument pour continuer la route au printemps. Passons une semaine avec eux à Solanilla , un village occupé mais légalement cette fois! Hésitons à y rester également mais Ambel nous attend dans l'Aude, faut d'abord régler ça!

Nous photographions beaucoup, faut dire que ça s'y prette, les 3000 au loin, Ordessa et le Mont Perdu, la pena Montanesa, vastes etendues de montagne, les chapelle ruinées, les oliviers centenaires, les rios translucides.... C'est Olga, la plus sure, qui porte le matériel, les objectifs sont rangés en sécurité dans des boites de rhum et de cognac. Jeki tout vert tombe plusieurs fois au début puis au fur à meusure du voyage son pied devient plus sur, il y a aussi deux récentes seimes qui nous inquiètent mais qui ne sembles pas évoluer, ni en mal, ni en bien. Mis à part ça, toute la troupe avance bien, aucun problème, nous sommes rodés et ça se ressent. Rentrer avec une pharmacie complète, voilà un objectif que nous nous sommes posé.

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Ensuite nous descendrons sur la Sierra de Guara. Les Gr, notamment le Gr 1 est très mal balisé dans ce coin, nous nous perdons, faisons demi-tour et plusieures journées sans carte. Ici les villages ont aussi étaient abandonnés, il n'y a pas âme qui vive, mis à part deux gardiens du parcs naturel qui sont si étonnés de nous voir qu'ils en oublient la leçon "pas de chien, pas de feu, pas de camping!", rassurés nous pouvons traverser.

Il neige sur le Tozal de Guara, c'est le début des gelées, je me retrouve d'abord comme paralysé par le froid les premiers jours.

!Et les journées raccourcissent, et dur dur de se laver par ces températures, les contraintes hivernales ne nous sont pas inconnues mais il faudra un certain temps pour s'adapter. Qui a dit qu'en Espagne il ne fait jamais froid!! Puis je m'habitue, et trouve même cela vivifiant, dynamisant au fil des jours que l'hivers approche. Tant qu 'il ne pleut pas trop ça va.

Technique: afin d’éviter la fatale condensation sur les duvets durant la nuit nous mettons une couverture synthétique et légère dessus, c'est elle qui prend toute l'humidité mais elle sèche en 10 min!!

Nous passerons ensuite une zone sans grand interet (de Graus à Tremp) ou l’élevage intensif de porc empeste l'air et l'eau, c'est la saison de l’épandage. Les cris des bêtes, lorsque nous passons devant les "usines", nous coupe net dans notre élan carnivore, Jambon et longaniza serons remplacés pendant un moment par des pois-chiches, calamars et soupes diverses. Dans ces conditions, nous sommes presque content de quitter l 'Aragon et de découvrir la Catalogne.

C'est comme un nouveau pays, les identités sont trés marquées, l'indépendance, sujet préféré au cours des discussions. Dans les montagnes, le catalan est fiers, il parle de préférence catalan et consomme de préférence catalan! Nous mettons un peu le turbo car mine de rien la saison avance, les brouillards sont givrants, la première neige tombe, les vents violents glaciaux nous font passer plusieures nuits blanche tellement le tipi est mis à rude épreuve.

Puis il y a la pluie, qui ravine tout, nous sommes coincé par un gué en crue.

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A San Llorenç de Mourinis, nous campons en plein milieu de la "ville", Josep dit le Rebelde nous y propose une petite pâture. Nous en profitons pour nous équiper en vêtements techniques et polaires neuves, achetons du grains pour les chevaux, faisons une lessive et prenons une vrai douche à ...l'office de tourisme!

Au moment de repartir, il fait très mauvais et plusieurs personnes nous déconseillent de repartir, en fait nous sommes en alerte vent et ne le savions pas. Une femme nous propose de mettre les chevaux dans une stabulation de son écurie à quelques Km de San Llorenç. Nous y retournons et pour 20 euros, nous nous offrons un resto, curieux le serveur nous demande si nous sommes là en vacance et nous lui racontons que nous sommes en voyage à cheval. Pau, nous invite chez lui, c'est un natif du coin et un grand sportif, fan de parapente il prépare également le concours des pompiers. Il souhaite nous accompagner le lendemain avec son VTT.

Mais durant la nuit, Razel s'est certainement fait coincé par les deux autres devant la porte et à essayé de la sauter, à la vue de son entre-jambe toute gonflée il a du y rester un moment avant de réussir à s'extraire de cette situation délicate. Le pauvre est tout traumatisé, je lui donne des fleurs de bach, je ne peux pas faire bien plus car il est trés difficile de soigner ce genre d'animal quand celui-ci n'est pas disposé, c'est à dire, pour ce genre de chose, presque tout le temps! Nous nous en voulons car c'est la première fois que nous ne dormons pas avec eux et voilà qu'un accident arrive.

Et nous reportons le départ, une nouvelle fois!

Mais chez Pau nous sommes comme chez nous, il adore accueillir des couch-surfeurs, il va au travail, nous préparons à manger! Discutons ensembles de longues soirées au coin du feu. En Castillan avec Irwin, en Anglais avec moi, une véritable gymnastique cérébrale pour philosopher et partager nos façons de voir le monde, nous avons le meme age, pleins de projets mais pas toujours facile de les mettres en oeuvre pour notre génération:les terres sont chères, les maisons n'en parlons pas!

J'aprécie le confort de son petit appart, soigne Razel qui boite mais va mieux.

Nous repartons sous le soleil, le plein de vivre pour traverser une zone assez sauvage en dessous du Cadi-Moixero, bivouacs à 2000m il reste de la neige.

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Nous croisons des roumains qui travaillent pour le gouvernement, ils débardent les bords des pistes avec d’énormes mules magnifiquement harnachées.

Puis c'est les fetes, Noel d'abord sur une colline à coté d'une jolie chapelle, puis mes 26 ans dans un refuge de la Garrotxa, durant cette période je suis malade, je vomis saumon et tajine et en plus nous nous retrouvons à rader le soir, tout est clôturé, réservé aux vaches! Il fait très froid, reneige un peu mais nous avons quitté les derniers cols et maintenant nous nous approchons de la mer.

A Campredon, les chevaux passent une nuit sur un stade de foot pelé, le sol est tellement gelée qu'il est cazi impossible de planter les sardines du tipi, qui de toute façon tient tout seul, tout raide de gel.

Au matin,il faut traverser un grand parc ou des taureaux de corida vivent librement dans l'attente du combat. Le propriétaire nous a expliqué la route afin d'éviter des sentiers dangereux et conseillé de garder Canelle sagement au pied car les taureaux sont sauvages. Je suis soulagé quand je vois des petites vaches noires à grosse tête qui se cachent dans les bartas, j’imaginais tout ça bien plus féroce!

Nous passons le réveillon chez des hollandais Hemke et Pascal, autour d'un grand feu avec une vingtaines de personnes de toutes origines, je peux parler allemand, il y a aussi des belges qui parlent français. C'est une soirée conviviale, faire la fête était inespéré pour nous.

Nous rencontrons Natcho qui a une petite structure équestre et nous dépanne de grain! A minuit nous allons rassurer les chevaux car c'est l'heure du feu d'artifice.

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Les derniers temps du voyage sont faciles, il fait beau, il y a plein de friches dans le Rousillon. Le retour en France nous fait quand même un peu bizarre, nous apprenons le drame Charlie, le mec qui nous en parle est incrédule, il à du mal à croire que nous ne soyons pas au courant!

Les chevaux sont en pleine santé, un véritable rythme c'est mis en place durant ces 9 derniers mois, je me sent grandis, et je peux le dire: je suis fiere de notre équipe!

Au loin je vois déjà l'Aude, deriere nous, les Pyrénées. Nous sommes impatient de revoir Ambel qui a du bien grandir.

C'est fou comme du 5 km/h ça peut etre encore trop rapide! Faire durer les rencontres, les journées de repos, faire des détours mais on finit toujours par arriver. Enfin ça dépend, si on y repartait là bas en Aragon?

 
 
 

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